Dans un contexte sécuritaire particulièrement délicat, marqué par des affrontements persistants dans l’Est de la République démocratique du Congo, le Gouvernement, par l’entremise du Ministère de l’Éducation nationale et Nouvelle Citoyenneté, a réussi l’organisation d’une session spéciale de l’épreuve préliminaire de l’Examen d’État.
Cette opération, tenue le 25 mars 2025 dans les provinces éducationnelles du Nord-Kivu 1, Sud-Kivu 1 et Sud-Kivu 3, témoigne à la fois de la résilience du système éducatif national et de l’engagement sans faille du pouvoir central à garantir le droit à l’éducation pour tous, y compris dans les zones temporairement occupées par des groupes armés.
Un total de 631 candidats autodidactes a effectivement pris part à cette session spéciale, répartis entre 322 filles (51,03 %) et 309 garçons (48,97 %). Initialement, 619 candidats étaient attendus.
L’augmentation de 1,94 % du nombre de participants, notamment imputable aux efforts de médiatisation et de sensibilisation, démontre la confiance persistante des populations locales envers les institutions publiques, même dans les territoires instables.
Dans la province éducationnelle du Nord-Kivu 1, 290 candidats ont été enregistrés dans 6 des 8 centres prévus. Bien qu’impactée par la situation sécuritaire, cette province a bénéficié d’une mobilisation importante.
Au Sud-Kivu 1, ce sont 301 autodidactes qui ont répondu présents, tandis que dans le Sud-Kivu 3, malgré la fermeture de certains centres à Kabare 2 et Walungu 4 en raison de tensions entre les patriotes Wazalendo et les rebelles du M23, 40 candidats ont pu se présenter. Plusieurs d’entre eux ont fait preuve d’une détermination remarquable en se rendant jusqu’à Bukavu pour ne pas manquer cette opportunité.
Au-delà des chiffres, cette opération constitue un témoignage fort de solidarité nationale. Elle rappelle que, même dans les circonstances les plus difficiles, le Gouvernement reste engagé à défendre l’universalité du droit à l’éducation. Chaque candidat, où qu’il se trouve sur le territoire national, demeure un enfant de la République, et c’est en cela que se manifeste concrètement la promesse d’un service public inclusif et équitable.
Moïse Dianyishayi
