Inspection Générale

Jacques ODIA MUSUNGAYI

Inspecteur Général de l’EDU-NC, nommé par le Ministre de l’EPST, le Lundi 14 avril 2021.

HISTORIQUE DE L’INSPECTION.

Comme toute œuvre humaine, l’Inspection Générale de l’Enseignement a un passer.  Elle est essentiellement l’œuvre des missionnaires Catholiques et Protestants. L’Inspection de l’Enseignement comme entité organisée, commence le 25 Décembre 1926.

En juillet 1927, il y a eu nomination de l’Inspecteur Général de l’Enseignement en la personne Monsieur HAUTEFELT.

A cette même époque, les premiers Inspecteurs Provinciaux furent nommés dans les Provinces de la Colonie.  

De 1927 jusqu’en 1960, la Colonie Belge a continué avec l’Inspection Générale de l’Enseignement primaire.

En 1945, le Ministre des Colonies, Monsieur GODING, instaure l’Enseignement Officiel Laïc pour les enfants blancs.

Lors de l’accession du pays à l’indépendance, l’Inspection Générale de l’Enseignement comptait 1 Inspecteur Général en chef de l’Enseignement Primaire, 1 Inspecteur Général en chef de l’Enseignement Secondaire, 7 Inspecteurs Généraux pour l’Enseignement Technique, 14 Inspecteurs Généraux pour l’Enseignement Primaire et 47 Missionnaires-Inspecteurs. Ils étaient tous de nationalité Belge.

Après l’indépendance en 1960, l’Inspection Générale de l’Enseignement est paralysée par manque des cadres (Inspecteurs). Cependant, les Missionnaires-Inspecteurs continuaient à exercer leurs fonctions.

Dans différentes Provinces Administratives, ils sont passés à la nomination des Inspecteurs Généraux Congolais pour s’occuper de l’Enseignement Primaire.  Et pour assurer leur formation au pays, le Gouvernement Congolais a fait appel aux Experts de l’UNESCO, d’autres ont bénéficié des bourses de stage à l’étranger, notamment : 

  • En Belgique ;
  • En France et ;
  • Aux Etats-Unis d’Amérique.

Le pays a vu ainsi coexister une Inspection Officielle rattachée à la Direction de l’Enseignement (la 8ième DG, comme elle s’intitulait au moment de l’accession du pays à l’indépendance) et une Inspection aux facettes aussi multiples qu’il existait des réseaux d’Enseignement (Catholique, Protestant puis Kimbanguiste) des Congrégations, églises ou sectes. 

La juridiction de l’Inspection Officielle s’étendait aux écoles de l’Etat et à toutes les écoles ayant l’agrément avec ou sans subsidiassions. La juridiction des Inspections non officielles s’étendait sur toutes les écoles du ressort de leurs créateurs.

A l’actif de ces types d’Inspection, abstraction faite de certains abus notamment d’autorité, on doit reconnaitre la volonté d’une recherche et du maintien d’un Corps Inspectorat de qualité.

En 1964, les autorités du pays songent à la réorganisation d’une Inspection Générale de l’Enseignement entant que central à Léopoldville. L’Ordonnance N°214 du 29 Juin 1964 organise l’Inspection Générale de l’Enseignement Primaire et fixe les conditions d’accès aux grades de ces cadres comme un Corps.

En 1965, Ministre de l’Education National crée un Organe de contrôle sous forme d’une Section d’Inspection, comprenant un certain nombre d’Inspecteurs de l’Enseignement Primaire chargés de l’Etude des rapports d’Inspection fournis par les différentes Provinces et un Corps d’Inspecteurs chargés de l’Inspection de l’Enseignement Secondaire.

Ce service constituait une des sections de la Direction de l’Administration scolaire. Les premiers Inspecteurs Congolais pour l’Enseignement Secondaire furent désignés, et parmi lesquels un Inspecteur Général à la personne de Mr. LUKUNDA KITOMBA.

Compte tenu de l’urgence, de l’ampleur du travail de contrôle et la diversité des disciplines à inspecter, la nécessité se fait sentir de mettre sur pied une équipe d’Inspecteurs, en recrutant parmi les chefs d’Etablissements et Professeurs expérimentés.

Ainsi, 6 Inspecteurs nationaux et 18 expatriés, jouissant du statut de l’Assistance Techniques Gouvernementale, constituent le premier Corps d’Inspectorat de l’Enseignement Primaire et Secondaire. Après quelques mois, l’effectif est porté à 34 unités dont 13 nationaux. 

Les attributions individuelles des Inspecteurs, définies dans la lettre départementale EDN/PS/823/2/2126 du 20/09/1965 se limitaient pour les Inspecteurs régents et gradués au niveau du C.O et des cycles courts professionnels.  Elles s’étendaient à tous les niveaux de l’Enseignement Secondaire pour les Inspecteurs Licenciés, Ingénieurs et Docteurs.

LES MISSIONS DE L’INSPECTION GENERALE DE L’ENSEIGNEMENT.

Les principales activités de l’Inspection Générale de l’Enseignement s’articulent sur les points ciaprès :

  • Diagnostiquer l’état réel des Ecoles Secondaires compte tenu des contrôles effectués par les

Responsables Régionaux de l’Education et les Chefs d’Etablissement ;  

  • Elaborer des Instructions Officielles à l’intention des Inspecteurs Responsables Régionaux de l’Education, des Chefs d’Etablissement et Professeurs des écoles secondaires ;
  • Concevoir une somme des principes techniques d’organisation du système de contrôle scolaire ;
  • Inventorier les besoins et les possibilités en matière d’inspection (effectifs, moyens logistiques, etc.) ;
  • Concevoir les systèmes de l’examen d’Etat.

La circulaire N°EDN/PS/823/2/2229 du 07 Octobre 1965, impose comme normes de prestation, 18 visites de classes par semaine et un total annuel de 170 Jours d’inspection. Les dimanches et les jours fériés ne comptent pas comme effectifs qu’en dehors du lieu de résidence.

A partir de l’Année Scolaire 1967-1968, le Service de l’Inspection est rattaché au Secrétariat Général du département et s’intitule : « INSPECTION GENERALE DE L’ENSEIGNEMENT (IGE) ».

En Avril 1968, sont lancées les nouvelles instructions relatives à l’Inspection Pédagogique.

Les prestations des Inspecteurs, concernant le nombre annuel de jours de mission ainsi que le nombre des rapports d’Inspection Pédagogique et Administrative, sont fixées par les circulaires N°EDN/IGE/03/870/68 du 27 mars 1968 qui ramène le total annuel des journées d’inspections à 160 et estime qu’une semaine normale d’inspection doit conduire à l’établissement de 2 rapports d’Inspection administrative complète ou à l’audition de 12 leçons complètes, avec établissement des rapports subséquents.

A la rentrée scolaire de 1971, l’ampleur des travaux imposés à l’Inspection Générale de l’Enseignement nécessité la réorganisation du Cadre Organique   de ce Service, le recrutement des nouveaux Inspecteurs et la modification des conditions d’accès à cette fonction conformément aux ordonnances N°66/299/ et 67/230.

Parallèlement, les Inspections dites des réseaux ou d’associations s’organisent et se structurent plus solidement. Mais leurs services ne contribuent à la promotion de la jeunesse pour les seuls secteurs auxquels elles s’intéressent car elles travaillent en marge des services officiels.  Très rapidement, le département de l’Education prend conscience de la nécessité, en fonction des options de la Nation et de l’unité du commandement qu’elles impliquent, de rationaliser le service de l’Inspection scolaire et  d’en faire un corps homogène parfaitement intégré au sein du département et entièrement voué à son service comme au service de tous les enfants du pays. 

En 1972, la décision est prise : l’Inspection Scolaire unifiée.

L’Inspection Générale devient une Direction autonome sous la dénomination de « DIRECTION DE L’INSPECTION GENERALE DE L’ENSEIGNEMENT » dès l’année scolaire 1972-1973 lors de la réorganisation du Cadre Organique du département.  La même année, le pays signe avec la Belgique un accord de coopération, dit « PROJET D’INSPECTION DE L’ENSEIGNEMENT SECONDAIRE », d’une durée de 5 ans au terme de laquelle, les Inspections Congolais de l’Enseignement Secondaire assumeront eux-mêmes toutes les prérogatives et responsabilités de leur charge. L’arrangement particulier prévoit la mise à la disposition du conseil exécutif dans le but de la coopération de 25 Inspecteurs Belges chargés principalement de la formation d’homologues par la technique du jumelage des Inspections Pédagogique et Administrative. 

Un nouveau souffle est aussi donné au personnel Administratif et Technique du service de l’Inspection qui se concrétise entre autres, par la liquidation régulière des indemnités de mission et des titres de voyage, la mise à la disposition par la mission Belge de coopération de véhicule de service aux équipes des Inspecteurs en cas de jumelage, etc. Dans le même esprit d’efficacité et afin d’atteindre de maximum d’écoles de la république, l’effectif des Inspecteurs est porté à 125 unités parmi lesquels 104 nationaux.

Enfin, la décentralisation des Inspecteurs, repartis dans toutes les Provinces de la RDC et l’exploitation régionalisées des rapports contribuent à améliorer l’efficacité du service dont la finalité est l’Education Permanente des Educateurs. La note d’instruction N°EDN/IGE/01/2556/73 du 25 septembre 1973 à l’attention des Bureaux d’exploitations des rapports d’Inspection fixes les normes de volume de travail de 125 à 150 jours d’Inspection par Année Scolaire, à raison de 4 visites de classe en moyenne par jour.

A partir de l’année 1972, par la circulaire N°EDN/DG/80/3219 du 08/11/1975, l’expression « animateur-encadreur » entre en vigueur et devient l’équivalent du terme « Inspecteur ».  

Le terme « animation pédagogique » est introduit en ces termes : « il nous appartient d’aider les Chefs d’Etablissement et d’insister auprès d’eux afin qu’ils veillent à la Formation et à l’Education de leurs élèves (disciplines, programme, etc.). A l’heure actuelle, l’Inspecteur doit être avant tout Conseiller, et ce n’est qu’au cas où il constaterait un refus de collaboration qu’il devra proposer à ses supérieurs des mesures disciplinaires »

Cette conception constituait en fait une erreur en transformant le Corps Inspectorat en Corps d’Animateur-encadreur. Ce serait, en effet, renoncer à l’autorité morale dont est investi l’Inspecteur par le pouvoir qu’il tient de l’Etat lui-même, lequel peut servir même dans les taches de formation et puis il est capital que le contrôle précède la formation, ne serait –ce que pour mieux orienter cette dernière.

Aussi, le 06 septembre 1978, l’Ordonnance N°78-375 portant Règlement d’Administration relatif au Corps des Inspecteurs de l’Enseignement Primaire, Secondaire est promulguée.

Elle restructure profondément le Service de l’Inspection de l’Enseignement Primaire et Secondaire en lui assurant :

  • Ses propres structures ;
  • Son autonomie, principalement au niveau régional où il fonctionnait comme une Cellule de la Direction Provinciale de l’Enseignement.

Plus tard, ces clauses sont spécifiées et explicitées par l’Ordonnance N°91-231 du 15 aout 1991 qui régit ce Corps actuellement.

Le Corps des Inspecteurs est chargé du contrôle, de la promotion de l’Enseignement National du secteur Primaire, Secondaire et Professionnel ainsi que de l’Education Scolaire.

Il a notamment pour mission de :

  • Visiter les écoles ;
  • Contrôler leur bonne marche ;
  • Observer, Apprécier, Conseiller, Former le personnel Enseignement et contrôler son rendement ;
  • Organiser les jurys et l’évaluation pédagogique de l’EPSP ;
  • Rendre compte, par voie hiérarchique, à travers les rapports d’Inspection, les résultats de sa mission aux autorités compétentes du ministère de l’EPSP. Il sied de signaler que la Loi 09/001 du 10 janvier 2009 Portant protection de l’enfant, reconnait le Corps des Inspecteurs comme Organes de Protection Sociale de l’Enfant en milieu Scolaire.

En 2014, la Loi-Cadre n°14/004 du 11 février 2014 de l’Enseignement National en son article 145, alinéa 2, confie le contrôle de l’Enseignement Maternel, Primaire, Secondaire et Professionnel ainsi que la Formation continue des Enseignants, l’Evaluation Pédagogique au Corps des Inspecteurs.

 Présentement, nous attendons le Décret du Premier Ministre qui va déterminer l’Organisation et le Fonctionnement de l’Inspection Générale de l’Enseignement (IGE) en République Démocratique du Congo conformément à la dernière Loi-cadre du 11 février 2014.

Anciens Inspecteurs Généraux

Michel DJAMBA

2015 – 2021

LUFUNISABO

XXX-XXX

 

LUKUBAMA

XXX-XXX

Patrice

XXX-XXX

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