PERSE : Les acteurs éducatifs de Mbuji-Mayi s’approprient les réformes du système éducatif

Dans la salle polyvalente Marie-Agnès (Mpokolo wa moyo), les acteurs et actrices du ministère de l’Éducation nationale et Nouvelle Citoyenneté (EDU-NC) se sont réunis pour un atelier de sensibilisation consacré au Projet d’Équité pour le Renforcement du Système Éducatif (PERSE), le mercredi 23 octobre 2025.

L’atmosphère, à la fois studieuse et engagée, a été marquée par des échanges nourris, des prises de notes attentives et des applaudissements soutenus. L’objectif : favoriser l’appropriation des réformes éducatives qui consolident la gratuité de l’enseignement primaire et renforcent la gouvernance du système éducatif.

Dans son mot d’ouverture, M. Léonard Mukenga Buampasu, spécialiste provincial du PERSE, a salué la mobilisation des acteurs éducatifs venus de divers territoires de la province. Il a souligné que le PERSE ne devait pas être perçu comme un simple projet, mais comme un véritable levier de transformation dont la réussite dépend de l’engagement des acteurs sur le terrain.

Pour sa part, M. Nico Muamba Kamba, ministre provinciale de l’Éducation, a rappelé l’appui déterminant de la Banque mondiale, principal partenaire financier du PERSE, à hauteur de 800 millions USD.
Selon lui, plus de trois millions d’enfants à travers la République démocratique du Congo bénéficient déjà directement des retombées du projet.

Moment fort de la journée :

L’exposé de M. Jean Jeef Mwanza, Directeur-Chef de Service de la Direction de Gestion de Communication du ministère, qui devant un auditoire attentif a détaillé six réformes structurantes soutenues par le PERSE :

1. Automatisation du système d’information pour la gestion de l’éducation (e-SIGE) ;

2. Automatisation ou digitalisation du système de paie des enseignants ;

3. Instauration de rationalisation du processus de création des écoles et des bureaux gestionnaires ;

4. Instauration d’une allocation équitable des frais de fonctionnement aux écoles primaires publiques ;

5. Instauration d’un système de recrutement ouvert, transparent et basé sur le mérite des enseignants et directeurs d’écoles primaires publiques ;

6. Mise en place d’un Mécanisme de Gestion des Plaintes (MGP) au sein du ministère.

Chaque réforme a suscité de vifs échanges, témoignant de l’intérêt et de la compréhension croissante des participants face aux enjeux de modernisation du système éducatif congolais.

En clôture, les participants ont réaffirmé que la réussite du PERSE repose sur l’appropriation locale et sur un dialogue constant entre le ministère, les administrations provinciales et les acteurs éducatifs. Ce qui répond au premier principe directeur du MINEDU-NC, garantissant que les réformes traduisent les besoins réels du terrain et que chaque acteur contribue activement à leur mise en œuvre.

L’atelier s’est également inscrit dans le quatrième principe directeur du ministère, en promouvant une éducation inclusive et équitable, accessible à tous les enfants, filles comme garçons et intégrant la prévention des violences basées sur le genre.

Aligné sur la vision du Plan quinquennal du Gouvernement, qui place le développement du capital humain au cœur des priorités nationales, l’atelier de Mbuji-Mayi a démontré que
réformer, c’est construire durablement l’avenir. Et le PERSE apparaît aujourd’hui comme l’un des piliers les plus concrets de la transformation éducative en RDC.

Porté par le Gouvernement congolais, à travers le MINEDU-NC, et soutenu par la Banque mondiale, le PERSE s’articule autour de trois axes stratégiques :

* Assurer la gratuité de l’enseignement primaire, avec un financement de 410 millions USD ;
* Améliorer la qualité de l’éducation, grâce à un appui de 290 millions USD ;
* Renforcer la gouvernance du système éducatif, à travers un investissement de 100 millions USD.

Ainsi, le PERSE s’impose comme un instrument clé d’une éducation gratuite, inclusive et de qualité, au service du développement de la RDC.

Dan de Dieu Kayanda

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