La ville de Mbanza-Ngungu, dans la province du Kongo-Central, accueille du 14 au 23 décembre 2025 un atelier consacré à l’élaboration et au développement de contenus modulaires intégrant les thématiques transversales à l’intention des Humanités Pédagogiques Rénovées (HPR) et des Écoles Pédagogiques d’Application (EPA).
Cette activité s’inscrit dans le cadre de la réforme de la formation initiale des enseignants engagée par le Gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC), à travers le ministère de l’Éducation nationale et nouvelle citoyenneté (EDU-NC), avec l’appui de l’UNESCO et du Bureau international d’éducation (BIE).
L’atelier vise à doter les filières de formation des enseignants de contenus actualisés, adaptés aux réalités du système éducatif congolais et aux exigences de l’éducation contemporaine.
Il réunit des experts nationaux et internationaux chargés de concevoir des modules pédagogiques intégrant des thématiques transversales jugées prioritaires pour améliorer la qualité de l’enseignement et des apprentissages.
Dans son allocution d’ouverture, Olivier Kashombwe, représentant du chef de bureau de l’UNESCO en RDC, a souligné que le personnel enseignant demeure au cœur des actions menées dans le secteur de l’éducation. Il a rappelé que la formation initiale doit permettre aux futurs enseignants d’acquérir non seulement des compétences professionnelles, mais aussi des attitudes et des valeurs essentielles pour la gestion de classes diversifiées et pour l’accompagnement des apprenants dans leur développement global.
Intervenant à son tour, Omar Thiam, spécialiste de programme au BIE-UNESCO, a salué la mobilisation d’une équipe pluridisciplinaire d’experts chargée de l’élaboration des contenus modulaires.
Selon lui, cette expertise technique vise à renforcer la pertinence des curricula et à améliorer durablement la qualité des apprentissages. Il a également réaffirmé l’engagement de l’UNESCO à accompagner le ministère de l’Éducation nationale et de la nouvelle citoyenneté dans la mise en œuvre effective des résultats de cet atelier.
Pour sa part, Timothée Kazadi, directeur a.i. de la DIFORE BG, a indiqué que les travaux s’inscrivent pleinement dans la dynamique de réforme du système éducatif national. Il a précisé que les modules en cours d’élaboration porteront notamment sur l’inclusion scolaire, avec une attention particulière aux apprenants en situation de handicap, l’intégration de l’intelligence artificielle et des technologies de l’information et de la communication dans l’éducation, ainsi que la protection de l’environnement comme composante des pratiques pédagogiques.
Prévu sur une durée de dix jours, cet atelier cadre avec plusieurs principes directeurs du Plan quinquennal du ministère de l’ÉDU-NC. Ce document vise à instaurer un système éducatif plus inclusif, moderne et performant en mettant l’accent notamment sur la qualité de l’enseignement et l’adaptation aux évolutions technologiques.
À l’issue de ces travaux, les résultats attendus devraient contribuer à renforcer la cohérence des programmes de formation, à améliorer les pratiques pédagogiques et à consolider la résilience du système éducatif national.
Willy Kambulu



