Dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d’Amélioration de la Qualité de l’Enseignement Primaire (PEQIP) et du Projet d’Apprentissage et d’Autonomisation des Filles (PAAF), le Ministère de l’Éducation nationale et Nouvelle Citoyenneté (MINEDU-NC) a lancé, depuis le 22 octobre 2025, une vaste campagne de mobilisation communautaire dans plusieurs provinces du pays.
Appuyées par les équipes du PEQIP et du PAAF, les missions du ministère se déploient actuellement dans les provinces du Kasaï, du Kongo Central, du Kasaï-Oriental et de la Lomami, avec pour objectif de renforcer la participation des communautés locales à la mise en œuvre de ces deux projets phares du système éducatif congolais.
Renforcer le dialogue avec les communautés
Cette initiative vise à impliquer l’ensemble des parties prenantes ( autorités locales, enseignants, parents d’élèves, organisations de la société civile et leaders communautaires) dans le suivi et la réussite des projets.
Elle s’inscrit dans la logique de la Norme Environnementale et Sociale n°10 de la Banque mondiale, qui recommande un dialogue continu avec les bénéficiaires tout au long du cycle des projets.
Dans la salle Rouge du territoire de Luiza, au Kasaï-Central, les discussions ont permis aux participants d’exprimer leurs attentes et leurs préoccupations.
« Avec le PEQIP, nous espérons que nos enseignants seront mieux formés et que nos enfants apprendront dans de meilleures conditions », a déclaré une mère d’élève, traduisant ainsi l’espoir partagé par de nombreuses familles.
Des ateliers participatifs et inclusifs
Les ateliers de consultation, organisés dans chaque province éducationnelle, se déroulent sur deux jours et alternent présentations techniques, échanges participatifs et sessions de co-construction.
Ils permettent aux participants de mieux comprendre les objectifs et les composantes des projets, tout en favorisant une appropriation locale de leurs résultats attendus.
Les principales préoccupations soulevées concernent notamment la qualité de l’enseignement, la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG), ainsi que la promotion de l’inclusion des filles et des peuples autochtones dans la mise en œuvre de ces projets.
Une mobilisation nationale en cours
Cette campagne de mobilisation, encore à ses débuts, contribue déjà à renforcer le lien de confiance entre le MINEDU-NC et les communautés.
Le ministère prévoit d’atteindre plus de 80 % des parties prenantes dans les provinces cibles d’ici la fin du mois d’octobre 2025.
Pour ce faire, plusieurs canaux de communication sont mobilisés : radios, télévisions, affiches, réseaux sociaux et rencontres communautaires.
À Kananga, où s’est clôturée la première série d’ateliers, une participante a exprimé son soulagement du fait de se sentir « enfin entendus. Ce n’est pas juste un atelier, c’est un tournant pour l’éducation de nos enfants. »
Financement et appuis techniques
Le PEQIP est financé par le Partenariat mondial pour l’Éducation (GPE), avec l’appui technique de la Banque mondiale, tandis que le PAAF bénéficie d’un financement direct de la Banque mondiale.
Ces deux projets s’inscrivent dans la vision du Gouvernement congolais visant à améliorer la qualité de l’apprentissage, à réduire les inégalités de genre et à favoriser une éducation inclusive et équitable pour tous les enfants.
Moïse Dianyishayi
 
				


