Les membres du comité de pilotage des projets éducatifs, sous la présidence de la ministre d’État, ministre de l’Éducation nationale et Nouvelle Citoyenneté, et en présence du ministre d’État au Plan, Guylain Nyembo, de la vice-ministre des Finances, Gracia Yamba Kazadi, ainsi que d’un représentant de la Présidence, ont validé, ce mardi 19 août, les Plans de Travail et Budgets Annuels 2025 (PTBA) de trois projets, à savoir : le Projet d’amélioration de la qualité de l’enseignement primaire (PEQIP), le Projet d’apprentissage et d’autonomisation des filles (PAAF) et le Projet d’équité et de renforcement du système éducatif (PERSE).
La réunion s’est tenue au Fleuve Congo Hôtel, dans la commune de la Gombe, à Kinshasa. Ces projets disposent désormais de l’approbation gouvernementale requise pour exécuter et financer les activités prévues en 2025.
Cependant, plusieurs contraintes ont conduit à des ajustements budgétaires en cours d’exécution, entraînant des écarts significatifs dus à des difficultés techniques et opérationnelles.
À titre d’exemple, la composante 1 du PEQIP, consacrée à l’accès à des environnements d’apprentissage améliorés, voit son budget réduit de manière drastique, passant de 3 492 131 dollars à seulement 927 626 dollars, soit un écart négatif de 2 564 505 USD.
Mme Wali Belade, coordonnatrice du PEQIP, a également signalé une baisse importante pour la composante 2, dédiée à l’amélioration de l’efficacité des enseignants. Son budget passe de 17 108 569 dollars à 7 427 127 dollars, soit une réduction de 9 681 442 dollars. L’acquisition des manuels scolaires, élément central de cette composante, subit à elle seule un recul de plus de 8,5 millions USD, en raison des délais prolongés d’approvisionnement engendrés par de nouvelles directives.
Face à ces difficultés, le comité de pilotage a déploré la modification de procédure initiée par la Banque mondiale sans notification préalable. Il a été décidé que le gouvernement prendra contact avec cette dernière pour solliciter un réajustement des échéances des activités impactées, afin de préserver les fonds alloués.
Par ailleurs, les secrétaires généraux des ministères concernés (Éducation nationale et Nouvelle Citoyenneté, Enseignement supérieur et universitaire, Formation professionnelle, et Affaires sociales) ont été chargés de collaborer étroitement avec les équipes des projets afin d’accélérer la mise en œuvre des activités planifiées.
« Les provinces ciblées par les projets doivent pouvoir bénéficier d’un accompagnement sans obstacle. Les secrétaires généraux ont donc l’obligation de vous aider à lever toutes les difficultés au niveau des administrations, afin que vous puissiez mettre en œuvre les projets sans entrave. De notre côté, nous allons travailler avec le ministre des Finances et le SPACE pour résoudre les problèmes relevant plutôt des bailleurs, afin d’accélérer les activités. Nous comptons sur vous. L’argent mis à votre disposition, qui est d’ailleurs le nôtre puisqu’il provient de prêts et d’impôts, doit être utilisé uniquement pour les activités auxquelles il est destiné », a exhorté la Ministre d’État Raïssa Malu, présidente du Comité de pilotage des projets éducatifs.
Il sied de signaler que certains projets, tels que EFFICACE et MOLAKISI TELEMA, n’ont pas obtenu l’approbation pour exécuter ni financer les activités prévues en 2025. Une autre séance sera programmée pour examiner leurs PTBA 2025.
Willy Kambulu et Cephora Kokanzo