« La prise en charge de l’autisme est médico-psycho-éducative. Elle peut aller jusqu’à l’âge de 22 ans » Dr Mukau

Le Dr Mukau Ebwel est un psychologue spécialisé entre autres à la prise en charge des personnes présentant des problèmes de neurodeveloppement comme l’autisme.

Il gère le CEIEHMA, le Centre d’évaluation et d’intervention pour Enfants présentant un Handicap Mental et ou de l’autisme.

Ce centre est implanté dans 3 communes de Kinshasa et prend en charge des enfants autistes d’ 1 à 22 ans dans le but de les traiter au cas par cas et de les équiper pour faire face de manière autonome à la vie adulte.

Nous sommes allés à son cabinet de travail pour savoir comment ça se passait.

Au premier contact, le spécialiste nous informe que la prise en charge de ces troubles neurodéveloppement se fait à, au moins, deux degrés différents, selon la situation.

Il s’agit des cas médicaux et psychoéducatifs.

« En ce qui me concerne, je coopère avec l’EPST par le biais de la Direction de l’enseignement spécialisé… La gestion est médico-psycho-éducative. La partie médicale, c’est quand il y a des pathologies médicales associées à cet autisme, notamment chez la personne. Maintenant, nous devons appeler les médecins. Nous avons 3 centres pour le département de psychoéducation. Nous avons Lemba, Ngaliema et Bandal », a-t-il déclaré.

Et d’affirmer: »L’enseignement à Lemba et Ngaliema fait ce qu’on appelle une formation spécialisée. C’est de la psychoéducation. Nous prenons soin d’eux d’une manière spéciale et spéciale de 12 mois à l’âge de 20 ou 22 ans « .

Ces centres ont intégré un service pré-professionnel pour les adolescents pour leur apprendre un métier et les rendre utiles à la société et autonome dans la vie.

Celle de Bandal, poursuit-il, enseigne avec une approche inclusive recommandée par le ministère de l’EPST pour permettre à tous les enfants ayant des problèmes spécifiques de bénéficier d’une éducation de base, quelle que soit leur situation.

« Ici, nous fonctionnons d’abord avec l’école ordinaire qui contient d’une part l’école spécialisée et les classes ordinaires où il y a une dynamique complexe pour l’apprentissage du langage, de la lecture et d’autres comportements nécessaires pour son autonomie « , a-t-il expliqué.

Le bilan, affirme le professeur Mukau Ebwel, est positif.

« Je dirai même plus que positif. On ne pouvait pas croire qu’un enfant autiste pouvait présenter l’ ENAFEP. Nous avons ici un enfant qui a présenté l’ ENAFEP et qui a obtenu plus de 60%. On se prépare à lancer un autre cette année et l’année prochaine on pourra en présenter deux », note-t-on.

A cet effet, l’expert déplore l’absence de l’accompagnement de l’ Etat et des autres partenaires pour l’encadrement de ces enfants spécifiques.

Pour rappel, L’autisme n’est pas une maladie, mais plutôt un trouble du neurodeveloppement qui affecte les principaux domaines de l’enfant.

Un enfant atteint d’autisme est confronté à des problèmes d’adaptation en milieu scolaire notamment.

Les Troubles du spectre autistique(TSA) affectent la capacité de l’enfant à bien apprendre en milieu scolaire.

L’acceptation pour une prise en charge précoce et adéquate peut réduire sensiblement les symptômes et donner un avenir à l’enfant né autiste.

Cynthia Kanama

 

 

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