Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale : les afro descendants luttent encore

La communauté internationale célèbre chaque 21 mars la journée internationale de l’éradication de la discrimination raciale. Le thème retenu cette année est « Une décennie de reconnaissance, de justice et de développement : Mise en œuvre de la Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine ».

Ce thème rentre dans la célébration de décennie internationale des personnes d’ascendance africaine. Cette thématique qui s’étend de 2015 à 2024 démontre combien la discrimination de l’homme a marqué les relations interraciales.

En proclamant cette Décennie, la communauté internationale “distingue les personnes d’ascendance africaine comme groupe dont les droits humains doivent être promus et protégés”.

En effet, environ 200 millions de personnes se considérant d’ascendance africaine vivent en Amérique. Des millions d’autres vivent dans diverses régions du monde, et ce, en dehors du continent africain.

En Afrique ce problème est présent dans les pays qui ont connu la colonisation de peuplement tels que la Mozambique et l’Afrique sud. Dans ce pays, les hommes de couleurs étaient méprisés dans tous les domaines de la vie. Les autorités racistes de cette époque ont instauré un système de séparation connu sous la triste dénomination d’ “apartheid”.

Ce régime raciste obligeait les jeunes sud africains à suivre le cours en langue locale plutôt que de s’ouvrir aux langues internationales qui favorisent les meilleures débouchés.

C’est en dénonçant cette injustice que le tristement célèbre massacre a eu lieu à Sharpeville.

Système éducatif à deux vitesses en RDC

Au Congo, le problème de barrière raciale a existé pendant la colonisation. L’église catholique à cette époque organisait un système éducatif à deux vitesses. Une école pour la communauté blanche utilisant le programme métropolitain avec pour objectif, la formation d’un homme instruit, responsable, capable de s’épanouir et de contribuer au développement. L’autre système éducatif avec une école pour la communauté noire. L’objectif de cet enseignement, est une instruction rudimentaire, susceptible de rendre les Congolais capables d’exécuter les taches lui confiées par l’homme blanc.

L’arrivée au pouvoir de la coalition des libéraux et des socialiste en Belgique en1954 va apporter un grand changement. Une lutte sans merci va conduire à l’abolition de cet enseignement à deux vitesses.

Elle va aboutir à la création, le 30 avril 1953 à la création du réseau d’écoles officielles pour les enfants d’autochtones où l’enseignement poursuit les mêmes objectifs que ceux des écoles de la communauté blanche.

L’EPST contre la discrimination de tout genre

Dans la stratégie sectorielle de l’éducation et de la formation (SSEF), l’EPST insiste sur la promotion d’une éducation ouverte à tous.
L’une des missions de la direction de l’éducation pour tous (DTP) est de favoriser l’accès de tous les enfants, sans distinction, à l’éducation.

La Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale est célébrée chaque année pour commémorer ce jour de 1960 où, à Sharpeville (en Afrique du Sud), la police a ouvert le feu et tué 69 personnes lors d’une manifestation pacifique contre les lois relatives aux laissez-passer imposées par l’apartheid.

Si cet événement tragique a marqué un tournant et a permis, in fine, à l’Afrique du Sud d’entamer sa transition vers la démocratie et l’égalité, la lutte contre le racisme reste d’actualité.

Alain H. Kinanga

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