La Stratégie sectorielle de l’éducation et de la formation (SSEF 2016-2025) renseigne que les étapes à suivre pour une scolarité réussie sont maternelle, primaire et secondaire.
Des spécialistes de l’éducation estiment que deux élèves sur trois qui ont suivi le cursus normal tel qu’organisé par l’Etat congolais ont un parcours scolaire plus épanoui et s’adaptent facilement à la vie d’adulte.
C’est le cas notamment de Jean-Paul Yawidi Mayinzambi, professeur de psychologie des inadaptés scolaires à l’Université pédagogique national (UPN).
Dans son ouvrage « Accompagnons l’enfant à réaliser un parcours scolaire », le psychologue affirme que l’école ayant pour mission et finalité de transformer qualitativement les enfants dans leurs vies d’adulte, chaque étape telle qu’organisée dans le système éducatif congolais y contribue.
*L’école maternelle, le premier pas à faire*
L’école maternelle n’est pas une garderie des enfants comme le croient plusieurs parents.
C’est une étape de l’éducation qui a pour but d’assurer l’épanouissement de la personnalité de l’enfant par une éducation sensorielle, motrice et sociale.
Elle contribue également à l’éveil des facultés intellectuelles de l’enfant, en harmonie avec son milieu familial, social et environnemental.
La maternelle a pour finalité de préparer l’enfant au niveau suivant, le primaire.
Elle le prépare donc à la lecture, à l’écriture, à la communication, au comptage et calculs proprement dits.
Le niveau maternel prédispose également l’enfant à acquérir des valeurs humaines de tolérance et du vivre ensemble.
« Il accompagne l’enfant à supporter les autres sans se laisser entrainer par eux, à accepter les différences et les divergences » dit ce docteur en sciences de l’éducation.
C’est ainsi que Jean-Paul Yawidi est convaincu que « chaque apprenant naît de nouveau en fréquentant le milieu scolaire ».
*L’école Primaire pour écrire, lire, compter, calculer et communiquer*
Pour l’auteur, l’école primaire a, quant à elle, pour mission d’aider « l’enfant à acquérir l’instruction fondamentale orientée vers le savoir : écrire, lire, compter, calculer et communiquer ».
Elle dure 6 ans et offre une formation générale à l’enfant, pouvant lui permettre de s’intégrer utilement dans la société en adoptant des comportements et des attitudes qui traduisent en lui, l’éveil de développement des facultés intellectuelles, morales et physiques.
« L’école primaire constitue pour l’enfant une étape importante qui marque la véritable découverte des lois de la vie et des relations sociales », écrit ce spécialiste.
*L’école secondaire ou le choix en avance de la carrière professionnelle*
Selon la loi qui organise le l’enseignement en RDC, le niveau secondaire inclut le secondaire général, les humanités générales, les humanités techniques et professionnelles.
Il a pour but de faire acquérir à l’élève les connaissances générales et spécifiques afin de lui permettre d’appréhender les éléments du patrimoine culturel national et international.
Le secodaire a pour mission de développer en l’élève l’esprit critique, la créativité et la curiosité intellectuelle et de le préparer soit à l’exercice d’un métier ou d’une profession, soit à la poursuite des études supérieures et ou universitaires s’il en manifeste l’intérêt et en a les aptitudes.
Le psychologue susnommé estime que cette étape offre aux adolescents qui y accèdent une étude en tronc commun avant qu’ils n’entament des filières spécifiques.
C’est dans ce sens qu’il rappelle le rôle crucial d’un conseiller d’orientation à ce niveau d’enseignement.
« Il peut éclairer les apprenants sur leurs aptitudes, capacités, goûts, ambitions, et leurs intérêts. Il leur fournira, des informations objectives sur les possibilités d’études qui s’offrent à eux. Il les sensibilise sur les besoins réels de la contrée, de son pays… tout en respectant le choix du concerné ».
En conclusion, on peut donc retenir que l’école permet à développer certains automatismes pouvant permettre à l’enfant de faire face convenablement aux réalités sociales qui se présenteront à lui dans sa vie d’adulte.
Pour rappel, le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) organise le secteur de l’éducation en plusieurs sous-secteurs dont celui de l’Enseignement supérieur et universitaire, ESU en sigle, et de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST).
Selon la Loi-cadre n°14/004 du 11 février 2014 portant Organisation de l’Enseignement National, le sous-secteur de l’EPST inclue également l’enseignement maternel.
La Stratégie sectorielle de l’éducation et de la formation (SSEF 2016-2025) duquel s’est doté le gouvernement en 2016 met en place plusieurs reformes.
A l’EPST, ces réformes évoquent l’accès de tous les enfants en âge scolaire aux établissements d’enseignement, l’amélioration de la qualité des enseignements et la promotion de la bonne gouvernance.
Thierry Mbebangu