Des nombreuses nations possèdent une ou plusieurs figures héroïques, parfois légendaires, dont les actions et la personnalité sont honorées et mises en exergue comme exemple.
En République démocratique du Congo, il y a principalement Laurent Désiré Kabila dit » M’zee » ( vieux/ sage en swahili) et Patrice Emery Lumumba qui sont célébrés chaque 16 et 17 janvier.
Lumumba : l’Afrique écrira son histoire
Le dernier cité est connu pour son inébranlable patriotisme à travers son combat mené de 1956 à 1961 pour l’indépendance politique et économique de son pays vis-à-vis des colons en particulier et de l’occident en général.
Ce combat est parfaitement résumé dans une retentissante dernière lettre adressée à son épouse Pauline Opango, depuis sa cellule en prison, quelques temps avant sa mort.
» L’histoire dira un jour son mot, mais ce ne sera pas l’histoire qu’on enseignera à Bruxelles, Washington, Paris ou aux Nations Unies, mais celle qu’on enseignera dans les pays affranchis du colonialisme et de ses fantoches. L’Afrique écrira sa propre histoire et elle sera au nord et au sud du Sahara une histoire de gloire et de dignité. Ne me pleure pas, ma compagne. Moi je sais que mon pays, qui souffre tant, saura défendre son indépendance et sa liberté », peut-on lire dans ce document.
Patrice Emery Lumumba comptabilise cette année le 63 anniversaires depuis sa mort , le 16 janvier 1961, près d’ Elisabethville ( Lubumbashi), dans le Katanga.
De son vrai nom Élias Okit’Asombo, Patrice Emery Lumumba est né le 2 juillet 1925 à Onalua. Cet homme d’État congolais a été Premier ministre de juin à septembre 1960. Il est mort, plongé dans l’acide.
Il a été élevé au rang de héro national par son ancien proche, le général Mobutu Seseko.
« C’est parce qu’il avait parlé de l’indépendance économique qu’il a été tué », disait Mobutu le 30 juin 1966 à l’occasion de la célébration du 6 ème anniversaire de l’indépendance du pays.
» Nous voulons réhabiliter sa mémoire. Le boulevard Léopold III sera débaptisé et portera désormais son nom. Un monument à sa mémoire sera érigé à l’entrée de la ville sur la route de Ndjili », avait-il poursuivi.
Kabila : » Jamais trahir le Congo «
Pour le second, Laurent Désiré Kabila, son élévation au rang de héros national a été décidée par 225 parlementaires provisoires mis en place en 2000 par lui-même à la suite de son coup d’État contre son prédécesseur, le maréchal du Zaïre, Joseph Désiré Mobutu Seseko.
M’zee Laurent Désiré Kabila doit son élévation à son sens élevé de nationalisme traduit par son combat pour l’intégrité territoriale de son pays vis-à-vis des propensions expansionnistes des voisins rwandais et ougandais soutenus par la communauté internationale.
L’histoire à l’ EPST enseigne que l’auteur de la devise des FARDC : » Ne jamais trahir le Congo » a été assassiné le 17 janvier 2001 à Kinshasa, par l’un de ses gardes du corps, Rachidi Mizele avec la complicité des États voisins sus évoqués notamment.
Les élèves doivent pérenniser la flamme du nationalisme
Dans le souci de transmettre et pérenniser cette flamme de nationalisme de héros nationaux congolais, le ministre Tony Mwaba a instruit les autorités éducationelles depuis 2022 à restaurer des rites patriotiques tels que le salut au drapeau et l’affichage de l’effigie du chef de l’ État dans les écoles.
Le but est d’ amener l’apprenant à vivre les relations et à pratiquer les actes qui traduisent leur attachement et amour à la patrie.
» Que les enseignants vivent l’éducation civique et morale avec leurs élèves plus qu’ils n’enseignent en vue du changement intégral de notre société », disait le ministre dans sa note aux autorités éducationelle.
Moïse Dianyishayi