Peu sont ces enseignants qui ont tout de suite souscrit en 2019 pour la pérennisation de la gratuité de l’enseignement primaire public.
En cause : la peur de perdre plusieurs avantages tirés des paiements des diverses rubriques des frais scolaires imposées jadis aux parents.
Plus de peur que de mal, 4 ans après il s’avère que dans les enseignants ont eu plus à gagner qu’à perdre.
En effet, le salaire des enseignants de certains coins de la République a presque quadruplé malgré cette mesure qui implique la suppression de tous les frais de scolarité sous toutes ses formes.
Selon le tableau évolutif de la paie des enseignants rendu public, lundi 6 novembre dernier, l’enseignant congolais du primaire vivant à Kinshasa et à Lubumbashi a vu son salaire augmenter de 168.728 FC en 2019 , à 541.577 FC en 2023 , soit une augmentation de 372.849 FC évaluée à 221%.
Pour les enseignants du primaire habitant les chefs-lieux des provinces, leur salaire initial de 155.130 FC est passé durant la même période à 481.413 FC.
Dans les territoires, l’enseignant du primaire a bénéficié d’une augmentation de 242.949 FC, soit de 155.130 FC avant la gratuité à 398.079 après la gratuité.
Toutes ces augmentations mises en ensemble ont presque triplé l’enveloppe mensuelle de salaire de l’enseignant sur l’ensemble du pays de 70.154.552.544 FC avant la gratuité à 236.794.289.695 FC après la gratuité.
Ceci, grâce aux divers mécanismes activés par le Gouvernement pour accompagner cette mesure de la gratuité de l’enseignement primaire décrété par le Président de la République Félix Tshisekedi et mené par le ministre Tony Mwaba.
Pour rappel, la gratuité de l’enseignement primaire public consiste à la prise en charge par l’État congolais des frais scolaires des élèves du primaire, qui étaient auparavant à la charge des parents.
Mise en œuvre depuis 2019, cette décision a permis à plus de 6 millions d’enfants de reprendre le chemin de l’école depuis 2019.
Willy Kambulu
