États-Unis : Raïssa Malu met en exergue la vision du gouvernement congolais dans le secteur de l’éducation

C’est avec beaucoup de maestria que la ministre d’État, ministre de l’Éducation Nationale et de la Nouvelle Citoyenneté (EDU-NC) Raïssa Malu, a exposé la vision du gouvernement Suminwa pour une éducation de qualité en République démocratique du Congo. C’était le samedi 26 octobre à Washington, aux États-Unis d’Amérique, lors du panel sur « l’État de l’Afrique 2024 – Éducation et compétences pour l’avenir de l’Afrique », organisé dans le cadre des Assemblées annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM).

Dans son intervention, la ministre d’État Raïssa Malu a relevé que le gouvernement congolais, à travers le ministère de l’EDU-NC, vise l’amélioration des conditions socio-professionnelles des enseignants, le renforcement de l’administration et la digitalisation du système éducatif, afin de franchir le seuil de la qualité de l’éducation. 

« Le gouvernement devra nécessairement investir dans l’enseignant qui est la clé de la qualité de l’éducation. Donc, il s’agit d’aller à la fois dans l’amélioration des conditions socioprofessionnelles des enseignants, que l’on mette plus de ressources dans la rémunération, mais également dans la formation initiale et continue de nos enseignants, des inspecteurs aussi, pour les remettre à niveau, parce qu’eux aussi sont un pilier-clé sur lequel repose la qualité de l’éducation. Et puis, rendre notre administration plus efficace », a-t-elle fait savoir, avant d’ajouter : « On doit avoir une gestion de notre système basée sur les données, sur l’information. Et c’est la difficulté qu’on a, et c’est pour moi la première étape de l’investissement. Parce que j’ai besoin, en tant que ministre de l’Éducation nationale, de savoir exactement quelle est la situation, quels sont les besoins sur l’ensemble de mon territoire, de manière à réorienter le peu de ressources à notre disposition vers là où on en a plus besoin », a-t-elle confié.

Raïssa Malu a aussi évoqué la nécessité pour son ministère de renforcer les liens de collaboration avec les partenaires techniques et financiers, qui soutiennent les transformations par les projets d’investissement dans les infrastructures scolaires et la recherche de financement pour des programmes innovants.

« L’État fait énormément l’effort de prendre des décisions difficiles en terme d’investissement. On a besoin de nos partenaires, comme la Banque Mondiale, pour avoir des ressources supplémentaires et les orienter au niveau d’investissement et des actions qui nous permettent de tester les choses, c’est ça qui est bien avec les projets. On a des pilotes et on peut tester certaines actions, voir dans quelle mesure on peut les mettre à l’échelle, ce qui nous permet donc de planifier les investissements », a-t-elle dit. 

La ministre congolaise de l’Éducation a souligné aussi l’importance de rendre les écoles inclusives, accessibles aux filles, aux enfants vivant avec handicap et aux minorités, surtout au regard de la gratuité de l’enseignement primaire dans les établissements scolaires publics de la RDC, programme du Président de la République Félix Antoine Tshisekedi.

« Nous avons eu à peu près 4 millions d’élèves qui ont repris l’école ou ont en été inscrits, ce qui nous permet d’augmenter en terme d’accès. Mais il y a évidemment pas mal de challenges en terme de qualité, et, de toute façon, on doit rendre nos écoles plus inclusives en s’assurant que toute la population, notamment les personnes vivant avec un handicap et les minorités, puissent être intégrées. La première barrière, c’est clairement cette barrière financière, c’est ce qui empêche les enfants, notamment les filles, d’aller à l’école », a-t-elle déclaré.

Raïssa Malu a enfin souligné que les actions menées aujourd’hui se feront plus facilement demain, parce que, selon la ministre congolaise de l’Éducation, le système qui sera créé dans les jours à venir permettra de mieux orienter les choses.

« L’avantage que l’on a de vivre au 21e siècle, c’est que l’on a la technologie qui permet de rendre beaucoup plus facile, plus aisé l’investissement et la gestion de notre système éducatif », a-t-elle conclu

Christian BELLA

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