En RDC, l’enseignant est placé au cœur de la Gratuité de l’enseignement 

L’enseignant est le principal acteur du développement et de la transformation de la société. Les modifications positives profondes qu’impulse cet acteur majeur ne peuvent se réaliser selon l’UNESCO qu’avec «  des enseignants bien soutenus, hautement qualifiés et motivés, et qui peuvent dispenser une éducation qui répond aux besoins de chaque apprenant à l’ère des sociétés de la connaissance, de l’industrie 4.0, de la technologie et de l’intelligence artificielle ».

C’est dans cette logique que la RDC fait de l’enseignant, le cœur même de son système éducatif avec notamment la Gratuité de l’enseignement primaire public rendu effectif depuis 4 ans maintenant.

En effet, le gouvernement a mis en place la Stratégie sectorielle de l’éducation et de la formation ( SSEF 2016-2025) qui vise dans son deuxième axe, la création d’un système éducatif de qualité.

Outre la continuelle revalorisation salariale du personnel enseignant public depuis 2019, plusieurs formations ont été menées par le gouvernement congolais et ses partenaires dont l’ UNESCO et la Banque mondiale, entre 2016-2025, au profit de l’enseignant sans lequel l’enseignement de qualité ne saurait être possible.

La “Gratuité” levier de l’indépendance de l’enseignant

Le secteur de l’Education au Congo, du fait de plusieurs facteurs conjugués, était devenu un « no mans land » que les parents, qui prenaient en charge les enseignants essayaient tant bien que mal de faire vivre.

Face à la précarité que cette situation avait plongé l’enseignement et l’enseignant, le président Felix Antoine Tshisekedi a activé, en 2019, la dispositionconstitutionnelle sur la Gratuité de l’enseignement primaire et par conséquent la prise en charge totale de l’enseignant de ce secteur par l’Etat.

Cette décision majeure, a permis à l’enseignant de manifester son indépendance dans sa profession sans subir les pressions diverses des parents qui furent jadis leurs argentiers.

Mécanisation de nouvelles unités et amélioration des salaires, un combat pour la dignité de l’enseignant

Le gouvernement au-delà de la simple prise en charge de l’enseignant a entrepris l’effort louable d’améliorer les conditions de ces professionnels.

A travers une série d’engagements pris de concert avec le banc syndical, le gouvernement a réalisé un grand bond pour la dignité de l’enseignant.

Lors des travaux de Mbwela IV au mois de juin, par exemple le gouvernement a permis la  mécanisation de 13.058 NU, la correction salaire et prime de 63.461 enseignants, la mécanisation des frais de fonctionnement de 218 bureaux gestionnaires, le réajustement des frais de fonctionnement de la prime de gratuité de l’ordre de 377.035 enseignants et le paiement de 24.425 inspecteurs et agents d’appoints  de l’inspection générale.

Ces mesures, pas encore suffisantes, visent à rendre attractif le secteur de l’ Enseignement et ainsi inverser la courbe décroissante du nombre d’enseignant.

En effet, selon l’ UNESCO, « les données mondiales confirment que dans de nombreux pays, l’enseignement n’est plus une profession attrayante pour les jeunes générations et pour de nombreux enseignants actuellement en service, bien qu’ils aient embrassé leur vocation avec passion, les enseignants quittent souvent  la profession en raison de détérioration des conditions de travail et des exigences croissantes qui leur sont imposées par l’administration scolaire, les familles et les apprenants eux-mêmes ».

Rappelons que le monde célèbre ce jeudi 5 octobre la journée mondiale de l’Enseignant. Elle est placée cette année sous le thème : « Les enseignants dont nous avons besoin pour l’éducation que nous voulons”.

Cette journée instaurée depuis 1994, se veut une interpellation de la condition de l’enseignant en même temps qu’une volonté mondiale manifeste  de redorer la profession de cet acteur principal de la société.

Elle commémore la signature de la recommandation de l’organisation internationale du Travail ( OIT)  et l’UNESCO concernant la condition du personnel enseignant de 1966.

Alain   Héritier Kinanga

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