Environ 10 filles finalistes du secondaire ont affronté avec courage les épreuves de la session ordinaire de l’Examen d’État, organisées du 28 au 31 juillet 2025 dans la province du Kongo-Central.
Jean-Pierre Kokumbo, inspecteur principal provincial (IPP) du Kongo-Central 1, qui confirme l’information, salue la récente décision du gouvernement, via le ministère de l’Éducation nationale et de la Nouvelle Citoyenneté (EDU-NC), de ne plus exclure les filles enceintes du système éducatif. Cette mesure s’inscrit dans la politique d’inclusivité du Gouvernement.
Selon l’IPP, le lundi 28 juillet, une candidate a accouché, mais a pu passer ses épreuves sans incident. Le lendemain, mardi 29 juillet, une autre élève, déjà en début de travail, a malgré tout terminé son examen.
Une autre jeune fille de 17 ans, enceinte de sept mois, a témoigné avoir surmonté la honte et les moqueries de ses camarades, affirmant avoir donné le meilleur d’elle-même pour décrocher son diplôme, rapporte encore l’IPP.
Ce dernier a souligné l’importance de cette décision gouvernementale, qui permet de préserver l’avenir scolaire des filles enceintes.
« Elles peuvent poursuivre leurs études en toute quiétude. Cela prouve que l’engagement personnel et la volonté de réussir peuvent transcender les obstacles sociaux », a-t-il déclaré.
Dans la province du Kongo-Central, 63 063 élèves finalistes ont pris part à la session ordinaire de l’Examen d’État 2025, répartis dans 173 centres de passation.
La décision de maintenir les filles enceintes à l’école a d’ailleurs été saluée par les Nations unies, qui y voient un pas important dans la lutte contre les inégalités de genre en milieu scolaire.
Deleine Diazolakana