La direction nationale de contrôle, de la préparation de la paie et de la maîtrise des effectifs des enseignants et du personnel administratif des établissements scolaires (Dinacope), vient de rappeler aux gestionnaires des écoles publiques, les directives du ministère de tutelle sur la désertion et la mutation des enseignants au sein des établissements scolaires.
Il s’agit des instructions contenues dans la circulaire du ministère de tutelle, MINEPSP/SG/80/0097/2016, sur la gestion du mouvement du personnel et des structures, que le Directeur National-Chef de Service de la Dinacope, Boniface Mbaka Ngapembe a rappelé aux directeurs provinciaux de ce service.
Selon le Dinat de la Dinacope, la désertion et la mutation des enseignants en violation des instructions du ministère de l’éducation nationale et nouvelle citoyenneté cause d’énormes difficultés à la mise à jour des fichiers de paie par son service, et de ce fait, les gestionnaires sont obligés d’en tenir compte.
Pour des cas de désertion, l’équipe de la DINACOPE doit constater cette situation et établir un procès-verbal basé sur le cahier de présence et signé par le Chef d’établissement et deux enseignants témoins. À ce titre, un contrôle physique mensuel doit être effectué dans un délai de 30 jours, conformément à l’article 70 des dispositions statutaires pour s’assurer que les mises à jour nécessaires soient réalisées en temps voulu, et éviter le gel des salaires.
Au sujet de la mutation, elle est demandée par l’agent pour une raison d’efficacité et sanctionnée par un procès verbal dûment ouvert et clôturé pendant un délai réglementaire ne dépassant pas trois mois.
Par ailleurs, la Dinacope interdit l’affectation d’un agent payé à une école non budgétisée, et même dans une école budgétisée à un poste non budgétisé.
«(…) Cette façon d’agir complique davantage le travail de mise à jour du fichier de la paie et a comme conséquence, la mise en annulation des efforts tendant à obtenir une paie de chaque agent à son poste de travail. Non seulement la mise à jour est constamment brouillée, mais le personnel preste dans un climat d’insécurité aussi bien pour la carrière que le salaire. Toute perte de salaire par un agent en pleine carrière défigure l’image de la DINACOРЕ.», écrit Boniface Mbaka Ngapembe.
Toutefois, pour répondre aux préoccupations soulevées lors des récentes assises de Bibwa concernant la perte de salaires des enseignants, il a été demandé à la DIPROCOPE et au SCAN de veiller au paiement des salaires des agents en mutation. En cas de retard, une lettre justifiant ce délai devra être adressée au Directeur national de la DINACOPE.
En ce qui concerne les inspecteurs, ils vont désormais se déplacer avec leurs salaires au début de chaque trimestre, que ce soit pour des promotions, des mutations, des transferts ou des regroupements familiaux pour les femmes.
Ce rappel des instructions hiérarchiques met en lumière l’importance d’une gestion transparente et efficace des ressources humaines dans le secteur de l’éducation en République Démocratique du Congo.
Ceci vise à garantir le bon fonctionnement du système de paie et à assurer que tous les agents bénéficient d’un traitement équitable.
Marie SHOMBA
