La ministre d’État Raïssa Malu a participé au lancement d’un atelier sur l’Enseignement Ouvert et à Distance en RDC

La ministre de l’Éducation nationale et de la Nouvelle Citoyenneté, Raïssa Malu, a pris part ce mercredi 27 août 2025 à un atelier consacré au cadrage et à la présentation de la méthodologie des études diagnostiques de l’Enseignement ouvert et à distance (EOD) en République démocratique du Congo. Cet événement, qui se tient à Kinshasa, s’étendra jusqu’au 29 août, sous l’égide du ministère de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU), en collaboration avec l’UNESCO.

L’atelier vise à élaborer la feuille de route des activités devant conduire à la mise en place de la Stratégie nationale de l’Enseignement ouvert et à distance (EOD).

La rencontre a rassemblé des acteurs clés, parmi lesquels le secrétaire général à la Recherche scientifique, des représentants de l’UNESCO et de Space, ainsi que plusieurs responsables d’établissements d’enseignement supérieur.

Au cœur des discussions, la nécessité de développer un système d’enseignement à distance adapté aux spécificités congolaises a été largement soulignée.

Monsieur Thierry Abankwi, directeur chef de service de l’EOD à l’administration centrale de l’ESU, a affirmé que « l’enseignement ouvert et à distance s’impose aujourd’hui comme un mode d’enseignement et d’apprentissage », tout en remerciant les partenaires techniques tels que l’UNESCO, Huawei et la Fondation Vodacom pour leur appui.

De son côté, Dr Isaias Barreto da Rosa, représentant de l’UNESCO en RDC, a présenté l’enseignement supérieur comme un levier essentiel pour le développement durable et l’innovation. Il a mis en évidence les défis à relever, notamment l’accès à l’éducation pour les jeunes vivant dans les zones rurales.

L’Enseignement ouvert et à distance apparaît ainsi comme une réponse proactive aux obstacles rencontrés par les étudiants, en particulier ceux issus de milieux défavorisés. Dr Barreto a souligné que « l’EOD est la clé pour permettre à la jeunesse congolaise d’accéder au savoir » et de surmonter les inégalités.

La situation est particulièrement préoccupante pour les jeunes des zones rurales et périphériques, dont les ambitions sont souvent freinées par l’absence d’universités accessibles et par les difficultés de transport. Dans ce contexte, l’EOD se présente comme une solution stratégique.

Ce modèle innovant vise à rapprocher l’université de chaque étudiant, quel que soit son lieu de résidence, tout en créant des environnements d’apprentissage flexibles, inclusifs et adaptés aux évolutions technologiques.

Cet atelier constitue une étape importante dans le processus d’élaboration d’une stratégie nationale de l’EOD, amorcé lors d’un premier atelier tenu en février et mars 2024. Les travaux en cours consistent à dresser un état des lieux rigoureux, analyser les cadres réglementaires existants et identifier les besoins en renforcement de capacités.

Dans son discours de clôture, la ministre de l’ESU, Marie-Thérèse Sombo, a insisté sur l’urgence de passer de la théorie à l’action.

Elle a déclaré :

« L’heure n’est plus au discours, mais au travail. Aujourd’hui, le train qui porte l’EOD est déjà en marche. » Elle a appelé à une mobilisation générale des acteurs éducatifs afin de faire de l’EOD une alternative crédible.

Cette initiative pourrait transformer l’enseignement en RDC, en ouvrant de nouvelles opportunités à des milliers de jeunes Congolais. Bien plus qu’un simple concept, l’EOD s’impose désormais comme une priorité stratégique pour le gouvernement, avec pour ambition de garantir un accès équitable à l’éducation et de répondre aux besoins d’un monde en perpétuelle évolution.

Les conclusions de cet atelier devraient orienter les prochaines étapes de la mise en œuvre de l’Enseignement ouvert et à distance en RDC, en établissant un cadre normatif cohérent et efficace.

Marie Shomba

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